samedi 2 octobre 2010

Villas et jardins extravagants en Ville d'Hiver, Arcachon

D'inspiration suisse, anglaise ou basque, néogothiques, hispano-mauresques ou neocoloniales, les villas de la Ville d'Hiver sont un véritable enchantement. Ce quartier d'Arcachon a été créé dans la seconde partie du 19ème siècle dans une optique sanitaire : climat tempéré, air marin, senteur des pins, soleil... associée à une opération immobilière menée par une poignée d’hommes d’affaires avec à leur tête les banquiers Émile et Isaac Pereire.   Galerie photo 


 
Au fil des années et de mon attachement grandissant pour ce quartier, mon regard est devenu plus attentif, plus scrutateur, et s’est empli d'admiration comme en témoignent les photos sur ce blog.

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Cher visiteur,

Je vous emmène, le temps d'une ballade photographique, à la découverte du patrimoine architectural de la Ville d’Hiver.

En vous promenant en Ville d’Hiver vous goûterez au charme suranné des belles villas du siècle dernier. La vocation climatique et médicale de ce quartier en fait un enchevêtrement de ruelles sinueuses conçues pour atténuer les effets du vent marin. Dédale, labyrinthe, lacis de ruelles sont faits  ici pour se perdre et s'étonner aux surprises des villas. Le promeneur pourra se laisser guider par sa seule curiosité ou se munir d’un plan (office du tourisme) pour ne pas se perdre dans cet entrelacs de rues.




Diaporama horizontal avec défilement gauche droite, ralentissement et arrêt, au survol des photos par la souris ou avec la barre de défilement


Après la photo de couverture d’un lambrequin en bois découpé, le diaporama présente tout d’abord une perspective sur la villa Montesquieu, puis les villas Noémie, Monaco, la place Brémontier avec son buste de Nicolas Brémontier (1738-1809), les villas Trocadéro, Alexandre Dumas, Sully, Mozart, La Vigie, le Belvédère Sainte Cécile et son point de vue sur le bassin, le Parc Mauresque, les villas Fragonard, Siebel, Faust, Brémontier, Graigcrostan, Tolédo surnommée « la Dame en dentelles », Giroflé, la place Turenne et le Castel Lamarre, les villas Teresa, Isabelle Anne, Chopin, Lulli, Marfred, Hélène Emmanuel, la grille de la villa Griselidis, l'église Anglicane devenue en 1977 Temple Protestant, la place Flemming et son kiosque à musique, les villas Béthanie, Souvenance, Carmen, Figaro, Flore, La Bretagne, Dania, Cyclamen, Riquet, Saint Arnaud, Saint Henri, et pour finir l’ascenseur du Parc Mauresque et la perspective sur la Ville d’Eté.

Histoire de ces villas en cours d'investigation et de rédaction...

Information pratique 

Du mois d'avril au mois de novembre, l'Office de Tourisme de la ville d'Arcachon propose des  visites guidées pédestres pour découvrir la Ville d'Hiver sur différents thèmes (par exemple « les 1001 couleurs de la Ville d'Hiver », « Personnages illustres et petites histoires », « Grandeurs et métamorphoses », « Belle Epoque et villas de charme »). Des visites libres avec audioguide sont aussi possibles toute l'année.

Petite leçon de vocabulaire

Une promenade en Ville d’Hiver est aussi l'occasion d'aborder une petite leçon de vocabulaire ornemental. A noter le vocabulaire hyperbolique et l’étonnante puissance des mots utilisés dans les guides touristiques et sur internet pour décrire ces embellissements.

En effet, les différentes villas offrent à l’œil des promeneurs une profusion d’éléments architecturaux originaux, éclectiques, empruntés à différents styles tels que toiture à grand débord selon la tradition du chalet, vérandas ou bow-windows, balcons de bois sculpté et aux ajours ciselés, dentelles de boiseries, belvédères, tourelles, clochetons, corniches, faïences, briques et pierres de taille, colombages, épis de faîtage. Dans ce « délire architectural », un élément particulier vient donner vie aux façades des maisons : les lambrequins, extrapolations stylisées de la faune et de la flore, fixés en bordure de toit ou à la partie supérieure des fenêtres. Outre leur rôle décoratif, les lambrequins servaient à distribuer l’écoulement pluvial des toits en fines gouttes équitablement réparties. Des études sur l'histoire de l'architecture indiquent que les premiers lambrequins furent confectionnés par les marins de la Compagnie des Indes.

L’histoire incroyable des villas de la Ville d'Hiver
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Villa Teresa, Allée Rebsomen. Cette villa fut construite vers 1882. Peu de documents racontent l'histoire de ses origines. Son premier propriétaire connu en 1882 est Mr Lewis, un artiste peintre irlandais. Dix ans plus tard, elle fut rachetée par l'entrepreneur Blavy en 1892 et servit quelque temps de vitrine des capacités architecturales des constructeurs locaux. Mais de revente en revente, elle finit abandonnée, squattée, ouverte aux quatre vents. Elle fut sauvée par la mobilisation des habitants et magistralement restaurée. Cette construction est de style « hispano-mauresque » alliant la pierre calcaire, la brique de terre cuite parfois émaillée.
Dans son roman  La Ville d'Hiver, paru en 2006, Dominique Bona, biographe et romancière, tisse les fils de son intrigue dans la Villa Teresa. Le personnage principal, Sarah, profite d'un séjour à Arcachon pour se plonger dans l'histoire du poète italien Gabriele d'Annunzio qui vécut au Moulleau au début du 20ème siècle (pour en savoir plus sur Gabriele D’Annunzio, cliquez sur l’onglet ARCACHON, rubrique Le Moulleau).

Sources
KELLER, Eliane. Arcachon, Villas & Personnalités, Le Temps Retrouvé, 83953 La Garde cedex, Equinoxe, 1994, 150 p.
KELLER, Eliane. Arcachon, Métamorphoses. 30320 Marguerittes, Equinoxe, 1992, 107 p.

2 commentaires:

boguy a dit…

Le 8 octobre j'ai visité la ville d'hiver en groupe avec un guide, j'ai pu faire aussi de magnifiques photos de ces curieuses demeures.

Chris a dit…

La deuxième, troisieme, quatrieme... et les autres visites en font toujours découvrir plus !